The Book of Ivy, tome 1 de Amy Engel


Auteur: Amy Engel
Édition: Lumen
L'histoire: Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera. 
Ma note: 10/10





Quelle bonne surprise!
En principe, je n'ai qu'une seule véritable exigence avec les dystopie: l'originalité! Qu'elle sorte des sentiers battus, que ce ne soit pas un énième re-pompage d'Asimov et co en somme.
The Book of Ivy rempli le contrat, mon contrat. Car avouons le, cet avis sera tout aussi purement subjectif que les précédents.
Donc il rempli le contrat, et de loin. Par l'intensité donnée aux deux principaux protagonistes, car tout tourne légèrement autour d'eux dans un premier temps. Ils sont notre point d'ancrage et ressemblent peu aux "héros" auxquels nous sommes habitués.

J'ai aimé la cohérence du personnage d'Ivy, de par son raisonnement, son cheminement intellectuel et émotionnel. Les réflexions et Bishop, leurs conversations, les liens qui se tissent avec réalisme.
On sent que l'auteur avait à cœur que ces deux personnages apprennent à se connaître et à s'apprécier sans qu'il soit question d'une amourette classique et déjà vue, bien loin des standards téléphonés que l'on voit venir à dix mille ( ce qui ne sous entend pas qu'on ne voit pas venir celle-ci hein ).
Non, là, il n'est pas question d'un coup de foudre et de tout son schéma habituel. Si je n'ai rien contre ce procédé de base, je reproche simplement le fait que les couples formés par ce biais existent par ce seul tenant. Des sentiments réciproques qui popent de nulle par et dénient les personnalités propres de chaque personnage dans un premier temps.

Mais je m'égare. Le contexte de l'histoire est également très intéressant. Comme c'est un premier tome, nous sommes aux prémices de la découverte, et il donne envie d'en apprendre plus sur les tenants et les aboutissants, sur ce fameux "autre coté" de la barrière, etc.
Tél un précepte cartésien séparant le bien du mal. Le blanc du noir. À l'image de la soeur d'Ivy qui semble incapable de configurer la réalité en demi-teintes.

Nous découvrons tout l'univers de cette dystopie du point de vue d'Ivy. Si nous sommes à même de nous faire notre propre opinion sur ce que nous en apprenons, nous sommes rangés au même niveau qu'Ivy, car des tas d'éléments restent encore très flou - premier tome, tout est normal.
La seule figure qui semble bienveillante et sensé dans tout ce petit monde brut, nous apparaît être: Bishop.
Par son coté droit, juste, réfléchi et surtout incroyablement gentil. 
qui a dit que les gentils étaient ennuyeux, que seuls les bad boys avaient de l’intérêt? Que seuls les types enveloppés de mystère et de tourmente valaient la peine ?

Bishop tire la couverture à lui de la plus désarmante des façon: sa simplicité.

Une simplicité qui ne le rend pas lisse, mais sait lui offrir creux et reliefs. Un héros de roman comme on en lit peu et on voudrait en lire plus souvent.
Pour cette première partie, je suis entièrement conquis.



«Peut-être qu'on attend trop de la liberté. La liberté, on l'avait avant la guerre. Et regarde où ça nous a menés. »

«Lorsqu'on est conscient d'être manipulé, mais que sa fonctionne, peut-on appeler ça de la manipulation ? »

« L’amour, c’est brouillon, c’est compliqué, et c’est une erreur de refuser sa magie aléatoire. »

«
Il laisse échapper un soupire, s'avance d'un pas vers moi. L'entrée est si étroite que je me retrouve immobilisée entre le mur et son corps, la chaleur émanant de lui ondoie par vagues.
Ouais, dit-il d'une voix basse. Je ressens des choses.
Ses yeux verts sont brûlants. C'est l'émotion la plus intense que je ne lui ai jamais connue, et j'ai du mal à respirer pleinement tant mes poumons sont compressés par la tension.
C'est justement ça le problème, Ivy. Je veux que tu les ressentent aussi. »
 

Intérêts: Bishop, le contexte dystopique, le cheminement d'Ivy.
Regret: Peu d'éléments révélés sur le contexte de la dystopie justement.

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