Le Joyau de Amy Ewing


 Auteur: Amy Ewing
Édition: Robert Laffont
L'histoire: Vous êtes plus précieuse que vous ne le pensez.

Le Joyau, haut lieu et cœur de la cité solitaire, représente la richesse, la beauté, la royauté.
Mais pour une jeune fille pauvre comme Violet Lasting, le Joyau est avant tout synonyme de servitude. Et pas n'importe laquelle : Violet a été formée pour devenir Mère-Porteuse. Car dans le Joyau, le vrai luxe est la descendance...
Achetée lors de la Vente aux Enchères par la Duchesse du Lac, Violet-le lot 197, son nom officiel- va rapidement découvrir la réalité brutale qui se cache derrière l'étincelante façade du Joyau. S'exercer à la cruauté, à la trahison et aux coups bas est la distraction favorite de la noblesse. Violet doit accepter son sort et tâcher de rester en vie.
C'est pourtant dans ce sinistre quotidien qu'elle tombe amoureuse d'un séduisant garçon, loué pour servir de compagnon à la nièce aigrie de la Duchesse.
Ma note: 6,5/10



 

Le joyau, c'est un univers original et intéressant dans lequel j'ai plongé sans efforts.  La découverte du quotidien des futures mères porteuses est atypique, puis on s'enfonce un peu plus dans l'horreur avec le sort que leur réserve leur destin de poulinière. Du faste, du clinquant et de apparat sous couvert de mesquineries et de pièges cruels. La noblesse dans toute sa caractéristique qui se sert du plus faible  a dessein de servir ses intérets égoïste.

C'est dans ce contexte sans espoir et à la lumière vacillante que Violet rencontre Ash. Un objet au même titre qu'elle, mais d'une autre nature... Un objet, que l'on achète, dont on se sert, dont on profite et surtout dont on nie la personnalité.

Si j'ai trouvé que la relation entre Ash et Violet allait un peu trop vite, je le comprends malgré tout. Dans une situation d'urgence et de détresse, il y a toute légitimité a ce que les émotions prennent le pas sur le reste.
J'ai cependant noté cette même urgence dans le développement de certains personnages, à qui on colle deux trois caractéristiques stéréotypés dans que cela habille pour autant le protagoniste en tant que personnage a part entière. C'est du moins le sentiment que j'ai eu. La duchesse est assez bien développée, cruelle et calculatrice, mais aussi mélange de tragique et de complexité. On a beau la détesté, elle nous intrigue.

Violet m'a beaucoup plu dans ce tome-ci, j'ai aimé son rapport à sa famille, sa résignation, mais aussi ses espoirs et sa furieuse envie de vivre pour elle malgré les plans que d'autres on prévu pour elle.

Le personnage de Ash remplit son rôle sans sortir du cadre auquel il est attendu. quand à Garnet on le voit a dix mille à la ronde... {Comprendrons...}

Un premier tome qui donne envie de découvrir la suite.


«  — Je sais. Mais je ne veux pas. Toi aussi, tu me donnes l’impression d’être vivante. Dans ce lieu qui nous dépouille peu à peu de notre identité, tu m’aides à me rappeler qui je suis. Qui j’étais.»


« — Sachez que cela ne me plaît pas particulièrement, dit-elle en brandissant un objet argenté. A mon avis, ce n'est pas indispensable. Mais certains sauteraient sur n'importe quel prétexte pour me calomnier. Si vous vous tenez à carreau, je ne l'utiliserai plus jamais. Est-ce clair ?
Je ne comprends pas, mais ses paroles m'effraient.
Elle déplie l'objet argenté, et mon ventre se noue.
C'est une laisse. »
 

Intérêts: L'univers dystopique, La personnalité complexe de la Duchesse, Ash.
Regrets: Certaines réflexions hors contextes et parfois niaises de Violet.


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