Eleanor & Park de Rainbow Rowell

 



Auteur: Rainbow Rowell
Édition: Poket jeunesse
L'histoire: Etats-Unis, 1986. Eleanor est une lycéenne trop rousse, trop ronde et est harcelée par tout le monde au lycée. Dans le bus scolaire, elle a l'habitude de s'asseoir à côté de Park, un garçon timide, qui l'ignore poliment. Peu à peu, les deux lycéens vont se rapprocher, liés par leurs passions communes pour les comics et les Smiths.
Ma note: 9,5/10




Ce roman m'a tué. Littéralement, lorsque je l'ai eu fini, j'ai regardé sur le sol et il y avait un ou deux de mes organes répandus sur le sol, de grosses larmes pendues à mes cils et cette hébétude que forme le désespoir lorsqu'une fin vous étrangle de frustration et d'émotion mêlées.

J'ai entendu les coups de cœur sur la toile, sur booktube, sur les blogs, mais je n'attendais pas tant d'une telle histoire. Un résumé qui ne payait pas de mine à l'origine. Cette histoire sonnait somme toute banale à mon sens. Mais ce qui fait la richesse des relations c'est bien l'intensité de ce qu'elles dégagent et la pureté des sentiments qui en ressortent. La pureté des protagonistes.

Eleanor & Park, c'est l'harmonie discrète de la perfection, l'innocence et la vérité brute de la jeunesse, ce sont les vraies questions qui transpercent, mais aussi de la réalité dure et froide des quotidiens trop sordides pour les enfants.
Eleanor et Park se cotoîent, se jaugent par-dessus des comics et au travers d'une paire d'écouteurs, Eleanor et Park s'apprécient, se découvrent, s'apprivoisent, s'aiment et vivent.

C'est tellement beau. C'est tellement pur.

J'ai peu de mots pour décrire cette histoire lu il y a maintenant plusieurs mois. Pourtant elle me fait toujours autant de misère dans le cœur, j'en sens encore la marque brûlante.
Il y a eu tellement d'espoirs et de frustrations qui se sont mêlés au fil des pages de ce roman magique.

Mes tripes se sont serrées à la fin. Comme animal rencogné contre un mur face au danger imminent de ce qu'il redoute. J'avoue je la sentais, je la redoutais. Puis elle est arrivée et elle m'a tuée.

Puis j'ai compris. L'espoir. L'évidence.


« On croit que serrer quelqu'un très fort dans ses bras le rapproche de nous. On croit que l'on peut le serrer tellement fort qu'on pourra encore le sentir graver en soi quand on s'en dégage.»


« -Je ne t'aime pas bien, Park, a soufflé Eleanor, et pour une fois, elle semblait vraiment le penser. Je… (sa voix n'était plus qu'un souffle) je crois que je vis pour toi.
Il a fermé les yeux et renversé la tête sur son oreiller.
  -Je crois que je n'arrive pas à respirer quand on est pas tous les deux. En d'autre termes, quand je te vois le lundi matin, ça fait environ soixante heures que je retiens mon souffle. Ça explique peut-être que je sois grognon et que je m'énerve contre toi. Tout ce que je fais quand on est loin, c'est penser à toi, et tout ce que je fais quand on est ensemble c'est paniquer. Parce que chaque seconde semble si importante. Et parce que je suis vraiment incontrôlable, je ne peux pas m'en empêcher. Je ne m'appartiens même, je suis à toi, et qu'est-ce qui se passera si un jour tu décides que tu ne veux plus de moi ? Comment est-ce que tu pourrais me vouloir autant que je te veux ?
Il était silencieux. Il aurait voulu que tout ce qu'elle venait de lui dire soit la
dernière chose qu'il entende. Il voulait s'endormir avec ce "Je te veux" à son oreille.
  -Punaise. Je t'avais bien dit qu'il fallait pas que je parle. Je n'ai même pas répondu à ta question.
»
 

Intérêts: La relation entre Eleanor et Park. Les émotions qui font faire le grand 8 à tes tripes.
Regrets: Je cherche encore. Le fait que j'ai retenir ma respiration comme Eleanor à des tas de moments ?


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